CREDO D’UN ROYALISTE CREOLE
CREDO D’UN ROYALISTE CREOLE
Dans les hauts monts du cœur où le vent se repose,
Là montent, pas à pas, les âmes
grandes et fières ;
Elles n’ont pour tout trésor
qu’un regard qui s’expose,
Un oui donné sans peur, une main
toute entière.
La noblesse, ce n’est ni le
marbre ni l’emblème,
C’est un serment silencieux
qu’on porte en soi :
Préférer la justice au confort
de soi-même,
Et rester droit debout quand
tout invite au froid.
Les arrivés sans racines, aux
fortunes si brèves,
Vêtus d’or éphémère et de
pauvres discours,
Confondent leur miroir avec le
monde et rêvent
Que le prix d’un fauteuil vaut
le poids d’un amour.
Ils bâtissent des palais sur le
sable des modes,
Comptent, au lieu d’aimer, leurs
reflets dans le verre ;
Mais leurs faste et fracas,
leurs rires en période,
Se perdent dans la nuit comme un
mensonge amer.
Ô nobles sentiments, plus
puissants que les trônes,
Vous faites d’un silence une citadelle éternelle ;
La loyauté, l’honneur, la vérité
qu’on prône
Sont des flammes sans fin dans
la brume du ciel.
Mieux vaut un cœur loyal sous
une veste usée
Qu’un titre criard sur une âme
en friche ;
Car la vraie dignité ne peut
être achetée,
Et l’âme basse, elle, reste
pauvre et chiche.
Gloire à ceux qui, sans bruit,
relèvent les visages,
Qui partagent leur pain, leurs
peurs et leurs combats ;
Ils portent, sans blason, un
invisible héritage :
Le courage d’aimer plus grand
qu’eux, chaque pas.
Quand tomberont demain les
masques des fortunes,
Quand les noms vides d’éclat
s’éteindront à leur tour,
Restera la lumière, simple et
droite comme une lune,
Des cœurs nobles qui auront
choisi la voie de l’Amour.
PPS

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