Haïti : Un Cabinet Fils-Aimé Incertain et les Dangers d’une Gouvernance Dominée par un Secteur Décrié
Haiti: An Uncertain Fils-Aimé Cabinet and the Dangers of Governance Dominated by a Disparaged Sector
By Patrick Prézeau Stephenson (Le Francais suit)
The recent change in leadership in Haiti, marked by the impeachment of Garry Conille in favor of Alix Didier Fils-Aimé, a businessman and unsuccessful candidate for the Senate, has raised serious concerns. This transition, although presented as a stabilization effort, reveals serious dangers related to the growing influence of certain sectors in Haitian political spheres. Influential voices, such as those of Samuel Madistin and Jacques Ted Saint-Dic, respectively of the “Fondasyon Je Klere” and the Montana Agreement Monitoring Office (BSA), express their skepticism. These astute observers believe that this elite stranglehold on power risks aggravating the current crisis instead of mitigating it [1].
Contested Governance and a Prime Minister Under Fire
For Madistin and Saint-Dic, the choice of Fils-Aimé does not seem insignificant: it is part of a worrying trend in which political power is increasingly dominated by a certain sector. By recalling the rumors of bribes surrounding Fils-Aimé's candidacy in April 2024, they revive the problematic nature of this choice. This controversial past leaves doubts about his ability to lead the country in a spirit of justice and transparency. Madistin did not mince his words, denouncing the influence of "smugglers" who, according to him, are regaining political control of the country, a heavy accusation that fuels the climate of widespread mistrust [1].
Ted Saint-Dic goes on to describe as "dangerous" the fact of entrusting political leadership to a figure associated with this sector. According to him, this orientation of governance only further distances the state from popular aspirations, consolidating an economic elite more concerned with its own interests than the common good [1].
The Challenge of Elections: Compromised Credibility
The main question now is: will this new team be able to hold credible elections? For Madistin and Saint-Dic, the answer is no. They believe that an administration marked by allegations of corruption and dominant private interests cannot guarantee a fair electoral process. Elections, they argue, risk being manipulated to consolidate the influence of powerful groups, thus limiting the possibilities for real change.
Faced with this prospect, the two leaders demand that the Transitional Presidential Council stop wasting time with decisions that aggravate the situation. They call for a refocusing on the immediate needs of the population, including security and the reduction of armed gang violence that ravages the daily lives of many Haitians [1].
Governance Crisis Amid Extreme Instability
Critics also denounce the authorities’ apparent greed, accusing them of ignoring the severity of Haiti’s crisis. Madistin and Saint-Dic lament the lack of solidarity and integrity, values that should guide governmental action in times of hardship. They accuse the Council of disregarding the Haitian people’s struggles, warning that the country cannot endure private sector-driven governance during this critical period[1].
Looking Ahead: A Call for Change
Uncertainty surrounding the composition of Fils-Aimé's cabinet signals a troubling future. A key meeting set for November 13, which the new Prime Minister reportedly avoided, hints at continued opacity and instability. Establishing a moral and transparent cabinet has become essential to avoid deepening the crisis.
Ultimately, Haiti stands at a crossroads where a shift in leadership direction is crucial. Without profound institutional reforms and a leadership that places the people's needs above private interests, the country risks remaining mired in cycles of violence, distrust, and suffering. Calls for a responsible and ethical government are growing louder, yet only time will tell if these demands will shape a more stable and accountable political future.
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Haïti : Un Cabinet Fils-Aimé Incertain et les Dangers d’une Gouvernance Dominée par un Secteur Décrié
By Patrick Prézeau Stephenson
Le récent changement de leadership en Haïti, marqué par la destitution de Garry Conille au profit d’Alix Didier Fils-Aimé, un homme d'affaires et candidat malheureux au sénat, a suscité de vives inquiétudes. Cette transition, bien que présentée comme un effort de stabilisation, révèle de graves dangers liés à l'influence croissante de certains secteurs dans les sphères politiques haïtiennes. Des voix influentes, telles que celles de Me Samuel Madistin et Jacques Ted Saint-Dic, respectivement de la "Fondasyon Je Klere" et du Bureau de Suivi de l’Accord de Montana (BSA), expriment leur scepticisme. Ces observateurs avisés estiment que cette mainmise des élites sur le pouvoir risque d’aggraver la crise actuelle au lieu de l’atténuer.
Une Gouvernance Contestée et un Premier Ministre sous le Feu des Critiques
Pour Madistin et Saint-Dic, le choix de Fils-Aimé ne semble pas anodin : il s’inscrit dans une tendance inquiétante où le pouvoir politique est de plus en plus domine par un certain secteur. En rappelant les rumeurs de de pot-de-vin entourant la candidature de Fils-Aimé en avril 2024 ils ravivent la nature problématique de ce choix . Ce passé controversé laisse planer des doutes sur sa capacité à mener le pays dans un esprit de justice et de transparence. Madistin n’a pas mâché ses mots, dénonçant l’influence des « contrebandiers » qui, selon lui, reprennent le contrôle politique du pays, une accusation lourde qui alimente le climat de méfiance généralisée.
Ted Saint-Dic renchérit en qualifiant de « dangereux » le fait de confier la direction politique à une figure associée a ce secteur. Selon lui, cette orientation de la gouvernance ne fait qu'éloigner davantage l'État des aspirations populaires, consolidant au passage une élite économique plus soucieuse de ses propres intérêts que du bien commun.
Le Défi des Élections : Crédibilité Compromise
La principale question qui se pose maintenant est la suivante : cette nouvelle équipe sera-t-elle en mesure d'organiser des élections crédibles ? Pour Madistin et Saint-Dic, la réponse est non. Ils estiment qu’une administration marquée par des allégations de corruption et des intérêts privés dominants ne peut garantir un processus électoral juste. Les élections, selon eux, risquent d'être manipulées pour consolider l'influence des groupes puissants, limitant ainsi les possibilités de changement réel.
Face à cette perspective, les deux leaders exigent que le Conseil Présidentiel de Transition arrête de perdre du temps avec des décisions qui aggravent la situation. Ils appellent à un recentrage sur les besoins immédiats de la population, notamment la sécurité et la réduction de la violence des gangs armés qui ravagent le quotidien de nombreux Haïtiens.
Une Crise de Gouvernance dans une Période d'Instabilité Extrême
Les observateurs dénoncent également l’avidité des autorités en place, qu’ils accusent de négliger la gravité de la crise. Ils regrettent le manque de solidarité et de moralité qui, selon eux, devrait pourtant guider toute action gouvernementale dans cette période critique. En accusant les membres du Conseil de Transition de dédaigner les préoccupations du peuple haïtien, Madistin et Saint-Dic lancent un appel fort à une prise de conscience : le pays ne peut survivre à une gouvernance dominée par des intérêts privés en période de crise.
Les Dangers à Venir : Un Appel au Changement de Cap
Le manque de clarté sur la composition du cabinet de Fils-Aimé n’augure rien de bon. Avec une rencontre prévue pour le 13 novembre, que le nouveau Premier Ministre aurait évitée, l’opacité et l’instabilité semblent encore de mise. La formation d’un cabinet ancré dans la moralité et la transparence semble aujourd’hui un impératif pour éviter un basculement définitif dans la crise.
En fin de compte, Haïti se retrouve à un carrefour où un changement de cap est vital. Sans une réforme profonde des institutions et sans un leadership qui mette le peuple avant les intérêts privés, le pays continuera de sombrer dans un cycle de violence, de méfiance et de misère. Les appels à un gouvernement plus responsable et éthique se multiplient, mais seul le temps dira si ces demandes trouveront écho dans un avenir politique qui reste pour l'instant incertain.
1 https://www.alterpresse.org/spip.php?article31131
Contact Médias Patrick Prézeau Stephenson: Éditeur manifeste1804@gmail.com
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