Face à la Désapprobation, le BMI se rétracte: Analyse des dynamiques de pouvoir au sein du CPT d'Haïti


Facing Disapproval, the BMI Backs Down: An Analysis of Power Dynamics within Haiti's Presidential Transitional Council

By Patrick Prézeau Stephenson (Le Français suit)

Introduction

In Haiti, a political arena rife with conflicts of interest and strategic maneuvers, the formation of the Indissoluble Majority Bloc (BMI) within the Presidential Transitional Council (CPT) marks a significant turning point in the governance landscape. Recent developments involving the BMI's decision to appoint Fritz Bélizaire as Prime Minister not only shed light on the complexities of transitional governance but also underscore the ongoing struggle for control within the CPT. This essay explores the implications of BMI's actions, the reactions of various political factions, and the broader consequences for Haiti's political stability.

Background

The CPT, an organ formed in response to Haiti's deep political crisis, consists of representatives from various political entities, including the Collective of Political Parties of January 30, 2023, and other major groups such as the Democratic Resistance/Engaged for Development (RED/EDE) and the Historical political group. Among these, the involvement of Pitit Desalin through the representative Emmanuel Vertilaire has been particularly influential, leading to the establishment of the BMI. The recent actions of this majority bloc have intensified divisions within the CPT, illustrating the challenges of building consensus within a transitional governmental framework.

BMI's Strategic Movement

The formation of the BMI and its subsequent appointment of Fritz Bélizaire as Prime Minister represent a strategic consolidation of power. By rallying a slender majority within the CPT, the BMI aims to streamline decision-making processes and solidify its influence over Haiti's transitional governance. However, this maneuver is not without controversy. The Fanmi Lavalas Party, represented by Councilor Lesly Voltaire, vehemently opposes the BMI's tactics, which it perceives as transforming the CPT into a de facto parliament where minority voices are marginalized, reducing them to mere observers in critical national decisions.

International Community Reaction

The international community, represented by Luis Almagro, Secretary General of the Organization of American States (OAS), has also expressed reservations concerning the procedure leading to Bélizaire's appointment. Almagro's reservations highlight the potential risks associated with such power consolidations, particularly in a fragile political environment where inclusive governance is essential for legitimacy and stability.

Proposed Changes and Resistance

In response to the crisis, a change in the voting method is being considered; in the absence of consensus, the decision will no longer be submitted to a vote by a simple majority (4 out of 7) as stipulated in the agreement of April 3, 2024, but by a qualified majority (5 out of 7) to prevent a takeover of the CPT. However, the Haitian Party Tèt Kale (PHTK), a member of the January 30 collective, attempts to downplay the crisis by asserting that Fritz Bélizaire's designation was not an imposed appointment as Prime Minister, but merely a proposal... and that each representative could present his candidate to be put to the vote. A deceptive proposal that will change nothing if the voting method remains the same, because with 4 votes out of 7, the BMI will always prevail in decisions requiring a simple majority vote.

Conclusion

The events unfolding within Haiti's CPT reflect a broader struggle for power and representation in a country marked by political instability and governance challenges. The formation of the BMI and its implications attest to the complexities of coalition politics in transitional governments. As Haiti continues to navigate these turbulent waters, the international community, along with local political leaders, must strive to establish a governance model that addresses not only the immediate crises but also lays the foundation for sustainable and inclusive political processes. The future stability of Haiti hinges on the ability of its leaders to transcend factional interests and genuinely commit to the well-being of all its citizens, ensuring that no group remains merely an observer of their own country's future.

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Face à la Désapprobation, le BMI se rétracte : Analyse des dynamiques de pouvoir au sein du Conseil de Transition Présidentiel d'Haïti

Par Patrick Prézeau Stephenson 

 

Introduction

En Haïti, un théâtre politique pourri de conflits d'intérêts et de manœuvres stratégiques, la formation du Bloc Majoritaire Indissoluble (BMI) au sein du Conseil de Transition Présidentiel (CPT) marque un tournant significatif dans le paysage de la gouvernance. Les développements récents impliquant la décision du BMI de nommer Fritz Bélizaire comme Premier Ministre mettent non seulement en lumière les complexités de la gouvernance transitoire mais soulignent également la lutte continue pour le contrôle au sein du CPT. Cet essai explore les implications des actions du BMI, les réactions des différentes factions politiques, et les conséquences plus larges pour la stabilité politique d'Haïti.

 

Contexte

Le CPT, un organe formé en réponse à la crise politique profonde d'Haïti, est composé de représentants de diverses entités politiques, incluant le Collectif des Partis Politiques du 30 janvier 2023, et d'autres groupes majeurs tels que la Résistance Démocratique/Engagés pour le Développement (RED/EDE) et le groupe politique Historique. Parmi ceux-ci, l'implication de Pitit Desalin à travers le représentant Emmanuel Vertilaire a été particulièrement influente, conduisant à l'établissement du BMI. Les actions récentes de ce bloc majoritaire ont intensifié les divisions au sein du CPT, illustrant les défis de la construction d'un consensus dans un cadre gouvernemental transitoire.

 

Mouvement Stratégique du BMI

 La formation du BMI et sa nomination subséquente de Fritz Bélizaire comme Premier Ministre représentent une consolidation stratégique du pouvoir. En ralliant une faible majorité au sein du CPT, le BMI vise à rationaliser les processus décisionnels et à solidifier son influence sur la gouvernance transitoire d'Haïti. Cependant, cette manoeuvre n'est pas sans controverse. Le parti Fanmi Lavalas, représenté par le conseiller Lesly Voltaire, s'oppose vigoureusement aux tactiques du BMI, qu'il perçoit comme transformant le CPT en un parlement de facto où les voix minoritaires sont marginalisées, les réduisant à de simples observateurs dans les décisions nationales critiques.

 

Réaction de la Communauté Internationale

La communauté internationale, représentée par Luis Almagro, secrétaire général de l'Organisation des États Américains (OEA), a également exprimé des réserves concernant la procédure menant à la nomination de Bélizaire. Les réserves d’Almagro soulignent les risques potentiels associés à de telles consolidations de pouvoir, notamment dans un environnement politique fragile où une gouvernance inclusive est essentielle pour la légitimité et la stabilité.

 

Changements Proposés et Résistance

En réponse à la crise, une modification de la méthode de vote est envisagée ; en l'absence de consensus, la décision ne sera plus soumise à un vote à la majorité simple (4 sur 7) comme prévu dans l'accord du 3 avril 2024, mais à une majorité qualifiée (5 sur 7) pour éviter une prise de contrôle du CPT. Cependant, le parti Haïtien Tèt Kale (PHTK), membre du collectif du 30 janvier, tente de minimiser la crise en affirmant que Fritz Bélizaire n'était pas une désignation imposée comme Premier Ministre, mais seulement une proposition... et que chaque représentant pourrait présenter son candidat à mettre au vote. Une proposition dupe qui ne changera rien si la méthode de vote reste la même, car avec 4 voix sur 7, le BMI prévaudra toujours dans les décisions nécessitant un vote à la majorité simple.

 

Conclusion

Les événements qui se déroulent au sein du CPT d'Haïti reflètent une lutte plus large pour le pouvoir et la représentation dans un pays marqué par l'instabilité politique et les défis de gouvernance. La formation du BMI et ses implications témoignent des complexités de la politique de coalition dans les gouvernements transitoires. Alors qu'Haïti continue de naviguer dans ces eaux turbulentes, la communauté internationale, ainsi que les dirigeants politiques locaux, doivent s'efforcer de mettre en place un modèle de gouvernance qui aborde non seulement les crises immédiates mais aussi jette les bases de processus politiques durables et inclusifs. La stabilité future d'Haïti repose sur la capacité de ses dirigeants à transcender les intérêts factionnels et à s'engager véritablement au bien-être de tous ses citoyens, en veillant à ce que aucun groupe ne reste simplement observateur du futur de son propre pays.


Contact Médias Patrick Prézeau Stephenson: Éditeur manifeste1804@gmail.com

 

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