Réalités électorales haïtiennes : Une analyse de facteurs
Réalités
électorales haïtiennes : Une analyse de facteurs
Par
Patrick Prézeau Stephenson: (English follows)
Introduction
:
Haïti évolue dans un terrain complexe de défis électoraux ayant un
impact significatif sur la gouvernance démocratique du pays. Nous explorons
quatre facteurs critiques identifiés dans des analyses récentes [1,2,3] : la
politique électorale et partisane, les dynamiques constitutionnelles et
électorales, la gestion électorale, et la participation et l'affluence des
électeurs. En examinant ces dimensions interconnectées, nous visons à obtenir
une compréhension approfondie du réseau complexe de problèmes qui entrave
l'établissement d'une gouvernance démocratique durable, cohérente en Haïti.
The two extracted psychometric
factors, as revealed by the survey, present intriguing insights into the psyche
of the Haitian population. Factor 1 appears to capture socio-political
dimensions, as evidenced by positive loadings on VICTIM and POLITICAL IDEOLOGY,
while negative loadings on factors such as REGION, TIME, and VOTE CHOICE suggest
an inverse relationship. Factor 2, on the other hand, seems to reflect temporal
and voting aspects, with positive loadings on TIME and VOTE CHOICE indicating a
connection between these factors and individual perceptions.
Politique électorale et partisane et acteurs politiques :
Le paysage politique haïtien en évolution révèle une tendance
préoccupante caractérisée par des phénomènes électoraux personnalisés, souvent
dépourvus d'idéologies et de structures formelles reconnaissables. Un exemple
pertinent est le parti Tèt Kale, associé au défunt président Moïse, qui incarne
une base idéologique nébuleuse, contribuant au problème plus large d'une
rupture entre la politique présidentielle et la stratégie législative. Cette
lacune met en évidence un défi fondamental dans la gouvernance contemporaine
d'Haïti. Les partis participant aux élections présidentielles sont souvent des
entités éphémères, entravant le développement d'idéologies politiques robustes,
d'où la pertinence du Manifeste "L'Appel du Lambi".
Dynamiques constitutionnelles et électorales :
Le cadre constitutionnel établi en 1987 appelle à une présidence robuste
avec un Premier ministre responsable devant une majorité parlementaire.
Cependant, l'absence d'une stratégie de gouvernance législative depuis les
années 1990 a conduit à un paysage parlementaire fragmenté marqué par des
coalitions éphémères. Le calendrier électoral désynchronisé et la durée
variable des mandats pour différentes branches du gouvernement contribuent à la
dysfonction. La nécessité d'une réforme constitutionnelle, en particulier pour
corriger le déséquilibre entre les pouvoirs exécutif et législatif, émerge
comme une nécessité cruciale pour rompre le cycle de changements fréquents de
leadership et de gouvernance par décret.
Gestion électorale :
Au cœur de la crise perpétuelle se trouve la nature provisoire du
Conseil Électoral Provisoire (CEP). Depuis la promulgation de la constitution
de 1987, le CEP a du mal à obtenir la permanence, malgré une assistance
technique et matérielle internationale. L'absence de synchronisation entre les
élections nationales et locales aggrave le défi, entraînant un paysage
électoral incohérent avec apparemment peu de changements malgré les élections
fréquentes. L'établissement d'un CEP permanent et crédible devient une pièce
maîtresse pour les futurs événements électoraux en Haïti, nécessitant une
attention particulière aux intrications politiques et bureaucratiques[1].
Dans son œuvre "Le Ventre Pourri de la Bête", Ginette Chérubin
met en lumière l'influence significative des acteurs internationaux dans la
formation des affaires internes d'Haïti, particulièrement dans le contexte des
processus électoraux [4]. Des médiateurs internationaux ont engagé des
négociations et facilité une analyse partielle du recomptage des votes pour
résoudre la crise électorale. Le réajustement stratégique impliquait le
changement de position des candidats présidentiels initialement classés deuxième
et troisième au premier tour. Cet ajustement visait à confirmer une place pour
ces candidats au second tour à deux, assurant finalement la victoire de Michel
Martelly au second tour en mars 2011. Le récit de Chérubin souligne le rôle
complexe joué par les acteurs internationaux dans la dynamique électorale
haïtienne, révélant une interaction complexe d'intervention externes[4].
Participation et affluence des électeurs :
Un aspect critique du paysage électoral haïtien se reflète dans les
tendances abyssales de participation et d'affluence des électeurs. L'analyse
révèle un modèle de mauvais environnements électoraux et de croissance de la
fatigue électorale. La déconnexion entre les élections fréquentes et les
résultats minimes a conduit à un sentiment de désillusion parmi les électeurs,
remettant en question l'utilité de participer au processus démocratique. À
noter est la disparité entre une forte participation motivée par les attentes
de changement en 1990 et 2000 (53 % et 68 %) et des taux alarmants de faible
participation en 2011 et 2016 (22 % et 17 %), signifiant un scepticisme profond
à l'égard du pouvoir transformateur de la gouvernance démocratique[1].
Conclusion :
En conclusion, les défis auxquels font face les réalités électorales
haïtiennes sont multifacettes et interconnectés. Leur résolution nécessite une
approche globale englobant non seulement une assistance technique, mais
également le renforcement des institutions nationales, des engagements
comportementaux et une discipline à long terme. Le destin de la gouvernance
démocratique d'Haïti dépend de la trajectoire du discours politique à l'aube de
2024, marquant une étape cruciale dans la formulation d'un chemin vers la
crédibilité électorale. Ce n'est qu'à travers un effort concerté pour naviguer
à travers ces défis qu'Haïti peut ouvrir la voie à un avenir démocratique plus
stable et efficace.
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Haitian Electoral Realities: A Factor Analysis
By Patrick Prézeau Stephenson:
Introduction:
Haiti is
navigating a complex terrain of electoral challenges that significantly impact
the nation's democratic governance. We explore four critical factors identified
in recent analyses [1,2,3]: electoral and party politics, constitutional
and electoral dynamics, electoral management, and voter participation and
turnout. By examining these interconnected dimensions, we aim to gain a
deeper understanding of the intricate web of issues that hinder the
establishment of sustainable, coherent, democratic governance in Haiti.
Electoral and Party Politics and Political Actors:
The evolving landscape of Haitian politics reveals a concerning trend
characterized by personalistic electoral phenomenons, often lacking
recognizable ideologies and formal structures. A pertinent example is the Tèt
Kale party, associated with the late President Moïse, which embodies a nebulous
ideological basis, contributing to the broader issue of a disconnect between
presidential politics and legislative strategy. This deficiency highlights a
core challenge in contemporary Haitian governance. Parties participating in
presidential elections are frequently transient entities, impeding the
development of robust political ideologies, thus the pertinence of the “L’Appel
du Lambi “ Manifesto.
Constitutional and Electoral Dynamics:
The constitutional framework established in 1987 calls for a robust
presidency with a prime minister accountable to a parliamentary majority.
However, the absence of a legislative governance strategy since the 1990s has
led to a fragmented parliamentary landscape marked by transient coalitions. The
mismatched electoral calendar and varying term durations for different branches
of government contribute to dysfunction. The need for constitutional amendment,
particularly addressing the imbalance between the executive and legislative
branches, emerges as a crucial necessity to break the cycle of revolving door
leadership and governance by decree.
Electoral Management:
At the heart of the perpetual crisis lies the provisional nature of the
Conseil Electoral Provisoire (CEP). Since the enactment of the 1987
constitution, the CEP has struggled to achieve permanence, despite
international technical and material assistance. The lack of synchronization in
national and local elections further compounds the challenge, resulting in an
incongruous electoral landscape with seemingly little change despite frequent
elections. The establishment of a permanent and credible CEP becomes a linchpin
for Haiti's future electoral events, requiring careful attention to political
and bureaucratic intricacies[1].
In her work, "Le Ventre Pourri de la Bête," Ginette Chérubin sheds
light on the significant influence of international actors in shaping Haiti's
internal affairs, particularly in the context of electoral processes [4].
International mediators engaged in negotiations and facilitated a
partial vote recount analysis to address the electoral crisis. The recount
involved switching the positions of the presidential candidates who had
initially ranked second and third in the first round. This strategic adjustment
aimed to confirm a spot for these candidates in the two-person runoff,
ultimately securing Michel Martelly's victory in the March 2011 runoff
election. Chérubin's narrative underscores the intricate role played by
international actors in Haitian electoral dynamics, revealing a complex
interplay of external interventions [4].
Voter Participation and Turnout:
A critical aspect of Haiti's electoral landscape is reflected in abysmal
voter participation and turnout trends. The analysis, reveals a pattern of poor
electoral environments and growing voter fatigue. The disconnect between
frequent elections and minimal outcomes has led to a sense of disillusionment
among voters, questioning the utility of participating in the democratic
process. Noteworthy is the contrast between high turnout driven by expectations
of change in 1990 and 2000 (53% &
68%) and alarmingly low rates in 2011 and 2016 (22% & 17%), signifying a
deep-seated skepticism regarding the transformative power of democratic
governance[1].
Conclusion:
In conclusion, the challenges facing Haitian electoral realities are
multifaceted and interconnected. Addressing these issues requires a
comprehensive approach that encompasses not only technical assistance but also
domestic institutional strengthening, behavioral commitments, and long-term
discipline. The fate of Haiti's democratic governance hinges on the trajectory
of political discourse on the eve of 2024, marking a crucial juncture in
framing a pathway toward electoral credibility. Only through a concerted effort
to navigate these challenges can Haiti pave the way for a more stable and
effective democratic future.
References
[1] Fauriol, Georges A. 2022. Haiti’s Problematic Electoral Dynamics
Commentary produced by the Center for
Strategic and International Studies (CSIS). Haiti’s Problematic Electoral Dynamics (csis.org)
[2] Stephenson, Patrick P. 2023. The
Relevance of Psychometric Factors in Understanding Haiti's Current Challenges.
https://prezeau.blogspot.com/2023/12/psychometric-factors-in-understanding.html
[3] Stephenson, Patrick P. 2023. Psychometric
Factors in Haiti's Chaotic Context: A Gendered Perspective. https://prezeau.blogspot.com/2023/12/psychometric-factors-in-haitis-chaotic.html
[4] Ginette Chérubin Ventre pourri de la bête (Le). Éditeur : Université d'État d'Haïti. ISBN
ZL011501
Contact Médias Patrick Prézeau Stephenson: Editeur
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