Le Dialogue de Leiderman : Sur Haïti, la Résilience et la Quête d'Autodétermination
Leiderman's Dialogue: On Haiti, Resilience, and the Quest for Self-Determination
By Patrick Prézeau Stephenson (Le Français suit)
Haiti, a nation born from a fight for freedom, now faces a defining moment. As the foreign policies of major powers, such as those of the United States under Donald Trump, take transactional and unpredictable turns, the very essence of international aid is being called into question [1,2]. This reality, astutely analyzed by Stuart M. Leiderman, highlights the challenges and opportunities Haiti faces in its quest for self-determination [3].
Leiderman points out that the suspension of international aid by the Trump administration—a temporary freeze of 90 days—reflects a policy devoid of humanitarian considerations[1,2]. “Does it make America safer? Does it make America stronger? Does it make America more prosperous?” These criteria, cited by the new Secretary of State, leave no room for the humanitarian needs of nations like Haiti. Leiderman urges us to confront this reality: the motivations behind these policies are neither altruistic nor compassionate [3].
One of Leiderman’s most striking observations lies in his critique of the Haitian diaspora and its potential role in national development. Despite the diaspora’s vast potential, he notes with disappointment that meaningful, coordinated actions for development have rarely materialized. “You can’t even get these organizations to create simple collective documents to advocate for their shared interests.” This fragmentation, he argues, remains a significant obstacle to Haiti’s self-determination [3].
Leiderman also critiques the structural failures of international development initiatives. Whether through large American consulting firms or religious programs, the results have often fallen short. He highlights that efforts like the Ministry for Haitians Living Abroad have failed to make substantial progress in fostering development. Breaking away from these ineffective traditions, he contends, is essential [3].
At the same time, Leiderman offers a strategic challenge. To persuade an American administration dominated by nationalist and economic interests, he proposes reframing the narrative: emphasize how specific types of aid can directly reduce migration pressures from Haiti. This approach, he suggests, might resonate with policymakers less inclined to consider humanitarian crises [3].
However, Leiderman does not stop at critique. He challenges Haiti to rethink its role in the global arena. Instead of relying solely on foreign aid, he encourages Haitian leaders to strengthen ties with the diaspora and fully leverage the nation’s local resources. He even questions why Haitian products—like coffee, mangoes, or organic rice—are absent from the tables of foreign dignitaries, underscoring the lack of an effective strategy to promote the country’s economic assets.
Leiderman’s message, while critical, is ultimately hopeful. He underscores that Haiti’s resilience, so often tested, can be a powerful lever to transform current challenges into opportunities. But achieving this requires bold vision, pragmatic leadership, and collective action [3].
In this dialogue, Haiti is invited to confront fundamental questions: How can it break the cycles of dependency? How can it mobilize its human and natural resources for genuine autonomy? And most importantly, how can it transform the lessons of its history into a concrete plan for the future?
Through these reflections, Leiderman—and all of us—are faced with an undeniable truth: self-determination is not a gift but a conquest. Haiti, with its rich history of resistance and resilience, is more than capable of meeting this challenge. It is time to turn words into action and build a future where self-determination is no longer a dream but a tangible reality.
The upcoming International Diaspora Days present a unique window of opportunity for Haiti’s diverse diasporas to sign a Solidarity Pact, committing to finally working together in harmony [4]. This pact could establish a super-organism, akin to the United Nations, to coordinate collective efforts for Haiti’s reconstruction and sustainable development.
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Le Dialogue de Leiderman : Sur Haïti, la Résilience et la Quête d'Autodétermination
Par Patrick Prézeau Stephenson
Haïti, une nation forgée dans la lutte pour la liberté, fait aujourd’hui face à une épreuve décisive. Alors que les politiques étrangères des grandes puissances, comme celles des États-Unis sous Donald Trump, prennent des tournures transactionnelles et imprévisibles, l’essence même de l’aide internationale est remise en question[1,2]. Cette situation, analysée avec perspicacité par Stuart M. Leiderman, souligne les défis et opportunités qui se présentent à Haïti dans sa quête d’autodétermination[3].
Pour Leiderman, la suspension de l’aide internationale par l’administration Trump – un gel temporaire de 90 jours – reflète une politique qui n’a rien d’humanitaire[1]. « Est-ce que cela rend l’Amérique plus sûre ? Est-ce que cela rend l’Amérique plus forte ? Est-ce que cela rend l’Amérique plus prospère ? » Ces critères, cités par le nouveau Secrétaire d’État, excluent toute considération des besoins humanitaires des nations comme Haïti. Leiderman nous invite à regarder cette réalité en face : les motivations derrière ces politiques ne sont ni altruistes ni bienveillantes[3].
L’une des observations les plus frappantes de Leiderman réside dans son analyse de la diaspora haïtienne et de son rôle potentiel dans le développement national. Malgré l’immense potentiel de cette diaspora, il note avec regret que des actions significatives et coordonnées pour le développement ont rarement vu le jour. « Vous ne pouvez même pas obtenir de ces organisations qu'elles créent de simples documents communs pour défendre leurs intérêts collectifs. » Cette fragmentation, selon lui, est un obstacle majeur à l’autodétermination d’Haïti[3].
Leiderman évoque également les échecs structurels des initiatives internationales d’aide au développement. Que ce soit à travers les grandes firmes de conseil américaines ou des programmes religieux, les résultats ont souvent été décevants. Il souligne que les projets comme celui du ministère des Haïtiens vivant à l’étranger n’ont pas réussi à établir de véritables avancées en matière de développement. Pour lui, il est impératif de rompre avec cette tradition inefficace[3].
En même temps, Leiderman pose un défi stratégique. Pour convaincre une administration américaine dominée par des intérêts nationalistes et économiques, il propose une nouvelle approche : mettre en avant comment certains types d’aide peuvent directement réduire la pression migratoire en provenance d’Haïti. Cette stratégie, selon lui, pourrait être plus compréhensible et acceptable pour des décideurs peu enclins à considérer les crises humanitaires[3].
Cependant, Leiderman ne s’arrête pas à la critique. Il pousse également Haïti à repenser son rôle dans ce jeu international. Plutôt que de compter uniquement sur l’aide étrangère, il invite les dirigeants haïtiens à renforcer les relations avec la diaspora et à exploiter pleinement les ressources locales. Il questionne même pourquoi les produits haïtiens – comme le café, les mangues ou le riz biologique – ne figurent pas sur les tables des dignitaires étrangers, illustrant ainsi l’absence de stratégie efficace pour promouvoir les atouts économiques du pays[3].
Le message de Leiderman, bien que critique, est porteur d’espoir. Il souligne que la résilience haïtienne, si souvent mise à l’épreuve, peut être un levier puissant pour transformer les défis actuels en opportunités. Mais cela nécessite une vision audacieuse, un leadership pragmatique et une action collective[3].
Dans ce dialogue, Haïti est invitée à se poser des questions fondamentales : comment briser les cycles de dépendance ? Comment mobiliser ses ressources humaines et naturelles pour une véritable autonomie ? Et surtout, comment transformer les leçons de son histoire en un plan d’action concret pour l’avenir ?
À travers ces réflexions, Leiderman et nous tous sommes confrontés à une vérité inébranlable : l’autodétermination n’est pas un cadeau, mais une conquête. Haïti, avec sa riche histoire de résistance et de résilience, est plus que capable de relever ce défi. Il est temps de transformer les paroles en actes et de bâtir un avenir où l’autodétermination n’est plus un rêve, mais une réalité tangible[3].
Les prochaines Journées Internationales de la Diaspora offrent une fenêtre d'opportunité unique pour que les diverses diasporas haïtiennes signent un Pacte de solidarité, s’engageant à travailler enfin ensemble en harmonie [4]. Ce pacte pourrait donner naissance à un super-organe, semblable aux Nations Unies, permettant de coordonner les efforts collectifs pour la reconstruction et le développement durable d’Haïti.
Références
[1] Jacqueline Charles,The Miami Herald, The U.S. is Haiti’s largest aid donor. Now Trump is freezing all foreign aid for 90 days Updated January 25, 2025 7:41 PM
https://www.miamiherald.com/news/nation-world/world/americas/haiti/article299141705.html#storylink=cpy
[2] https://prezeau.blogspot.com/2024/11/politique-etrangere-des-etats-unis-quoi.html
[3] Leiderman, Stuart. M. (2025, January 25). leiderman-pstephenson: impact on haiti of foreign aid suspension Personal email communication.
[4] Journées Internationales de la Diaspora Haïtienne au Canada
7e edition , 11-13 avril 2025 , Montréal. https://jidhc.ca/
Contact Médias Patrick Prézeau Stephenson: Éditeur manifeste1804@gmail.com
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