Haïti 15 ans après : la résilience mise à l'épreuve par une nouvelle crise

 


Haiti 15 Years After: Resilience Tested by a New Crisis

By Patrick Prézeau Stephenson (Le Français suit)

Fifteen years after the devastating 2010 earthquake, Haiti remains entangled in a web of crises—political instability, pervasive violence, and a humanitarian emergency that threatens its very foundation. While the scars of that catastrophe still linger, a more insidious earthquake—one of treason, integrity, and national identity—continues to shake the nation to its core. In recent weeks, a powerful denunciation has come from Haitian diaspora leaders and civil society organizations, signaling their refusal to accept a transition process co-opted by criminal elements and self-serving politicians.

Haitian diaspora leaders and civil society organizations condemn the political elite that has allowed the country to descend into lawlessness. Their criticism centers on the participation of figures like Liné Balthazar, who, as a representative of the PHTK and its allies, has not only engaged in negotiations but also defended the inclusion of the criminal coalition known as "Viv Ansanm." This group, infamous for orchestrating kidnappings, massacres, and other atrocities, has been cynically portrayed as a "permanent force" in Haitian society, with Balthazar justifying their inclusion by referencing precedents set by international diplomats.

This position has drawn widespread condemnation. Haitian diaspora leaders and civil society organizations and others have argued that engaging with "Viv Ansanm" and similar groups legitimizes terrorism while trivializing the pain of millions of Haitians who have suffered under their reign of fear. Such maneuvering, they argue, is not only a betrayal of Haiti's values but also emblematic of the political decay that has long held the nation hostage.

The current CPT president M. Leslie Voltaire, along with voices from the diaspora, are calling for bold actions to redirect the nation’s trajectory. Voltaire, invoking the moral and patriotic responsibility of Haiti's "forces vives" (dynamic forces), has urged citizens to resist these destructive compromises. Others,  have demanded that the full weight of the law be brought against those aligning with criminal entities, framing this moment as a test of Haiti’s capacity to reclaim its dignity.

This indignation is not just an emotional reaction; it reflects a deeper understanding of what is at stake. The inclusion of criminal groups in any negotiation process risks solidifying a culture of impunity and eroding trust in the state’s capacity to govern. The December 21 Accord, orchestrated by the PHTK and its allies, has been labeled as nothing short of a façade—another ploy to maintain the status quo of corruption and ineptitude that has crippled the nation.

The diaspora, a critical force in Haiti’s socio-political landscape, is now calling for a reimagining of the April 3 Accord to ensure that the transition process prioritizes transparency, justice, and inclusivity. They argue that Haiti's path forward must be determined by legitimate civil society actors and accountable leaders—not by those who have proven incapable of governing. Their demands underscore a central truth: the power to rebuild Haiti cannot emerge from backroom deals or the legitimization of criminal factions but must instead be rooted in democratic principles and the rule of law. "The power to govern must be won at the ballot box, not through alliances with terrorism"

As Haiti faces this pivotal moment, the international community must decide how it will respond. The CARICOM, international mediators, and global stakeholders are being called upon to uphold the principles of justice and human rights, rejecting any process that undermines Haiti’s sovereignty and dignity. This is not merely about Haiti; it is a test of whether the world will stand against terror and corruption in favor of justice and democracy.

For the Haitian people, the fight continues. Leaders across civil society and the diaspora are united in their resolve to reject governance by terror. Their message is clear: Haiti’s future cannot be dictated by fear but must be shaped by the resilience, courage, and hope of its people. Fifteen years after the earthquake that shattered their homeland, Haitians are still fighting for the promise of renewal. The question is, will the world stand with them.

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Haïti 15 ans après : la résilience mise à l'épreuve par une nouvelle crise 

Par Patrick Prézeau Stephenson

Quinze ans après le séisme dévastateur de 2010, Haïti se trouve toujours en proie à une série de crises profondes : instabilité politique, violence généralisée et urgence humanitaire. Si les blessures de cette catastrophe naturelle restent visibles, un autre séisme, plus insidieux – celui de la traitrise, de l’intégrité et l’impunité – continue de secouer la nation jusqu’à ses fondations. Ces dernières semaines, des leaders de la diaspora haïtienne et des organisations de la société civile ont élevé leurs voix pour dénoncer un processus de transition capturé par des acteurs criminels et des politiciens avides de pouvoir.

Des leaders de la diaspora haïtienne et des organisations de la société civile font le constat accablant contre une élite politique qui a permis au pays de sombrer dans l’anarchie. Leur réprobation s’adresse en particulier à la participation de figures comme Liné Balthazar, représentant du PHTK et de ses alliés, qui a non seulement pris part aux négociations, mais a aussi justifié l’inclusion de la coalition terroriste "Viv Ansanm." Cette dernière, tristement célèbre pour ses enlèvements, massacres et autres atrocités, est cyniquement décrite comme une « force permanente » dans la société haïtienne, une position défendue par Balthazar sur la base de précédents établis par des diplomates internationaux.

Ces propos, tenus sans remords sur Radio Magik9 le 10 janvier, ont provoqué une vague d’indignation. Des leaders de la diaspora haïtienne et des organisations de la société civile ont fermement condamné cette tentative de légitimer des acteurs criminels dans des discussions censées résoudre la crise. Ils considèrent cela comme une trahison des valeurs fondamentales d’Haïti et une preuve supplémentaire de la décadence politique qui paralyse la nation depuis des décennies.

Le president du CPT quand a lui M. Leslie Voltaire appelle aujourd’hui les "forces vives" de la nation à résister à ces compromissions destructrices. D’autres, réclament que la justice soit mise en mouvement pour traduire en justice ceux qui s’allient à des groupes criminels. Pour eux, cette période de transition est un test décisif pour Haïti : la nation doit prouver sa capacité à retrouver sa dignité et à rejeter toute tentative de gouvernance par la peur et la corruption.

Cette indignation reflète une prise de conscience profonde des enjeux. Intégrer des groupes criminels dans le processus de négociation revient à institutionnaliser l’impunité et à détruire la confiance dans la capacité de l’État à gouverner. L’Accord du 21 décembre, perçu comme une mascarade orchestrée par le PHTK et ses alliés, n’est qu’une continuation des pratiques destructrices qui ont plongé Haïti dans une crise abyssale.

Face à cette situation, la diaspora haïtienne propose une révision urgente de l’Accord du 3 avril 2024 pour garantir que la transition repose sur les principes de transparence, de justice et d’inclusivité. Ils insistent sur le fait que l’avenir d’Haïti doit être déterminé par des acteurs légitimes de la société civile et des leaders responsables – et non par ceux qui ont prouvé leur incapacité à gouverner. Ils appellent également la CARICOM et les médiateurs internationaux à refuser tout processus qui compromettrait la souveraineté et la dignité de la nation.

Pour le peuple haïtien, la lutte continue. Des leaders de la société civile et de la diaspora s’unissent pour rejeter une gouvernance dictée par la terreur et réaffirmer les principes de démocratie et de justice. Leur message est clair : Haïti ne sera pas gouvernée par la peur, mais par l’espoir et le courage de son peuple. « Le pouvoir de gouverner doit être gagné dans les urnes, et non par des alliances avec le terrorisme »

Quinze ans après le tremblement de terre qui a brisé leur terre, les Haïtiens se battent encore pour la promesse d’un renouveau. La question reste : le monde se tiendra-t-il à leurs côtés ?


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